On fera comme avant,
- comme si de rien n’était -
on fermera nos yeux,
- qui les verront toujours -
on aura l’air de rien,
- plus jamais le même air...
Oui, on fera semblant,
- avec la peur au ventre -
on sourira aussi,
- nos larmes à l’intérieur -
on aura l’air heureux
- pour que les autres oublient -
mais on n’oubliera pas,
- on ne pourra jamais -
on aura dans le cœur
- blessé à neuf endroits -
toujours le souvenir
- de ceux qu’on a aimés -
et dans notre regard
- qui restera mouillé -
un peu de bleu azur
- celui du firmament -
et le blanc de ses ailes,
- qui laisseront toujours
une trace infinie
comme un sillon d’air pur
au creux de nos mémoires...
Philippe Espérandieu
29 août 2000
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