Le fils de Concorde a déjà été annoncé à plusieurs reprises, mais, pour des raisons budgétaires, il n'a jamais vu le jour. Dans les vingt prochaines années, le trafic mondial de long-courriers devrait augmenter de 5 à 6 % par an. Les avions supersoniques sont particulièrement bien adaptés à ce type de trafic. Ce marché (estimé à 500 appareils au moins) pourrait donc représenter de 125 à 250 milliards de dollars.
Cet espoir de rentabilité a réveillé l'intérêt des constructeurs européens. Au printemps 1994, ils ont signé un protocole d'accord sur un programme de recherche supersonique. Ils ont été rejoints par les Américains, qui travaillaient déjà sur un projet de ce type, et par les Japonais. Le « nouveau Concorde » devrait transporter 250 passagers, au lieu de 100 pour son aîné. Son rayon d'action sera de 10 000 km (contre 6 200 km). Sa consommation par siège et par kilomètre sera divisée par deux. De nouveaux matériaux seront utilisés : du titane soudé pour les mâts réacteurs, et des composites (tel que le carbone thermoplastique) résistants aux hautes températures pour la dérive et la voilure.