Au moment où la construction de tours est l'objet d'une controverse à Paris, New York prend un nouvel essor vers le ciel.
La plus verticale, la plus haute, la plus fière ville du inonde, New York, change de visage. Et sa plus célèbre carte postale, Manhattan, est bouleversée. Deux super-gratte-ciel, véritables tours de Babel, crèvent encore plus haut le plafond, nuageux et pollué le jour, illuminé de néons la nuit. L'Empire State Building, hier le bâtiment le plus élevé avec ses 102 étages, fait désormais figure de nain, comparé aux tours jumelles du World Trade Center.
Elles ont été édifiées sur six étages de sous-sols ; 8 200 ouvriers, choisis pour la plupart parmi les Indiens du Québec connus de père en fils pour leur indifférence au vertige, ont participé aux travaux. Durée des travaux : six ans ; coût total de l'opération : 700 millions de dollars. Le World Trade Center regroupera toutes les activités commerciales liées au port de New York. Les architectes affirment : « Ce sont les premiers buildings du XXIe siècle. » Mais les propriétaires du « nouveau nain », l'Empire State Building (au centre stir la photo), construit en 1931, veulent relever le défi en portant la hauteur du doyen des gratte-ciel à 498 m, soit 18 m plus haut que le World Trade Center.